« L’Afrique est plus qu’une tendance », selon Elie Seonnet, initiateur « Wax in the City »

D’après vous, le wax va-t-il survivre à la tendance ? Comment inscrire la création africaine dans sa pérennité ? La réponse de l’initiateur du projet « Wax in the City ».
« Je pense que l’Afrique est plus qu’une tendance. La nouvelle génération a envie de parler de ce continent, nos enfants en auront également envie. Globalement, elle est en train de prendre de la place, et ce dans tous les domaines : musique, cinéma. Le wax ne représente qu’une partie de ce dynamisme. Les créateurs doivent faire le nécessaire pour que ça continue, mais je ne suis pas inquiet. »
Selon Elie Seonnet, le « gros enjeu » est de faire en sorte que les tissus traditionnels africains se développent et puissent exister en dépit de la concurrence chinoise. « (…) tout ce qui peut faire de la pub à l’Afrique, je suis pour. Mais il faut que cela profite aux Africains. »
« Zara africain » en gestation
Dans le film, Adama Ndiaye dit avoir constaté une prise de conscience chez les acteurs de la mode africaine qui, selon elle, prennent davantage en considération la dimension business de leur activité. « (…) Une personne comme Maureen Ayité de Nana Wax a un business plan carré, et pour objectif de devenir le « Zara africain ». Cette nouvelle génération de designers communique beaucoup sur les réseaux sociaux, ce qui lui permet d’avoir un accès direct aux clients », constate-t-il.
En promenant sa caméra en Afrique et en Europe, le réalisateur parvient à porter un regard « neuf » sur l’histoire et surtout l’avenir de ce tissu « emblématique » en Afrique. Porté à l’écran par l’ancienne Miss France, la Franco-Béninoise Flora Coquerel, le documentaire a été projeté le 8 juillet dernier, sur Paris Première. Il fait une immersion entre l’Afrique et l’Europe, du Bénin au Sénégal, du Burkina Faso à la Côte d’Ivoire, en passant par la France (Paris) et la Hollande, là où est implanté le géant de la fabrication de pagnes Vlisco.
Pape Nouha SOUANE