Selon un nouveau rapport alarmant de l’UNICEF, un nombre stupéfiant de 181 millions d’enfants de moins de cinq ans dans le monde vivent dans une situation de pauvreté alimentaire sévère. Ce chiffre choquant représente plus d’un enfant sur quatre et met en évidence les conséquences dévastatrices des crises mondiales actuelles sur les plus jeunes de la planète.
Le rapport, intitulé « L’état mondial de la nutrition des enfants 2024 », analyse les impacts et les causes de la privation alimentaire chez les enfants dans près de 100 pays et dans toutes les catégories de revenus. Il souligne que des millions d’enfants n’ont pas accès à un régime alimentaire suffisant et diversifié, essentiel à leur croissance et à leur développement optimaux.
Les facteurs à l’origine de cette crise alimentaire infantile sont multiples :
- Les impacts socio-économiques persistants de la pandémie de Covid-19
- L’aggravation des inégalités
- Les conflits persistants
- La crise climatique
Ces facteurs ont entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires et du coût de la vie, rendant l’accès à une alimentation nutritive encore plus difficile pour les familles les plus pauvres.
Le rapport met en évidence les conséquences désastreuses de la pauvreté alimentaire sur la santé des enfants :
- Risque accru d’émaciation, une forme grave de malnutrition potentiellement mortelle
- Retards de croissance
- Affaiblissement du système immunitaire
- Augmentation du risque de maladies
- Développement cognitif et intellectuel altéré
L’UNICEF appelle à une action urgente et concertée de la part des gouvernements, des organisations humanitaires et de développement, des donateurs, de la société civile et de l’industrie agroalimentaire pour mettre fin à la crise de la pauvreté alimentaire infantile. Parmi les mesures préconisées figurent :
- Transformer les systèmes alimentaires pour rendre les aliments nutritifs, diversifiés et sains plus accessibles
- Renforcer les systèmes de santé pour fournir des services nutritionnels essentiels aux enfants
- Mettre en place des systèmes de protection sociale pour lutter contre la pauvreté monétaire